Quand je rentre chez moi, le soir
Dans mon lit, dans le noir
Mon corps se prend à trembler
Je suis terrorisée

Je n’ai pas de problème majeur
Si ce n’est cette peur
Qui m’étreint dans le noir
Et dont j’ignore la teneur

Je ne sais pas pourquoi
Dans le noir, dans le soir
Je suis saisie d’effroi
Et ce n’est pas le mal de toi

Lopvet suggère, pour conjurer l’angoisse
D’accepter le grand voyage
Alors un soir, j’ai regardé en face
La mort, je lui ai dit :
« Je suis prête »
(Je suis prête)

Viens, ne perdons pas de temps
Je fais le deuil de mes chansons
en gestation
De l’enfant que je porte
Dans mes tripes
Et de celui que j’aime

Cette nuit, pour conjurer la frousse
J’écris mon sort, je pince
Ma guitare et je chante
Ma voix tremble, vibrent les cordes
Vibrent les cordes

Viens, prends-moi maintenant
Je dis adieu à tous les gens
À tous ceux qui furent présent
À ceux que j’aime tellement

Toute mon épouvante j’ai pleuré
Quand le jour s’est levé
Sur mon nid à Paris
Les oiseaux vocalisent
Vocalisent

Viens, prends-moi maintenant
Qu’on en finisse et que cessent
Ces horribles tremblements

De tendres nuages parsèment
Le bleu ciel printemps
Dans la lueur rosée
du petit matin, la paix, enfin

Viens, prends-moi maintenant
Qu’on en finisse et que cessent
Ces horribles tremblements

Viens, prends-moi maintenant
Qu’on en finisse et que cessent
Ces maudits tremblements

La paix enfin